plus tard , quand je serai grande , je serai alchimiste ! je changerai l'eau en sang , le jus de fruit en vodka , les smarties en somnifères , les larmes en cicatrices , la joie en nostalgie ... plus tard quand je serai grande je serai soit heureuse soit morte vivante ! ... plus tard quand je serai grande j'aurai soit tout oublié soit tout recommencé ... j'aimerai être grande maintenant et emprunter le bon chemin , mais je suis encore toute petite , et toutes les portes sont ouvertes ... Le passé est un lourd fardeau ... et égoïste comme je suis j'interdis à tout le monde de m'aider à le porter , les conséquences seraient de les perdre , encore et toujours , cette putain de solitude en pénitence ... comment on fait pour sortir d'un puits qui glisse ? je pensais en être guérie , mais la maladie de la souffrance est encore là ! , ces putains d'entailles sur le bras pour me le rappeler , l'une d'elles a ressaigné  - oh non , involontairement , à cause de l'exema (dsl pour l'ortho) , mais depuis ça me hante - est-ce qu'un jour je serai guérie , hein ? dis , toi la grande qui me voit pas , tu veux bien dire à la petite fille si elle pourra guérir un jour ?
j'ai de tout pour être heureuse ... mais ... plus tard quand je serai grande je serai alchimiste ...

tu m'avais dit que tu m'aimais , j'me suis donnée , et hier comme un lache par le net , tu m'as dit aurevoir " je préfère qu'on reste ami" tu n'avais pas le droit , pas comme ça ... depuis on pète des cables , t'es un traître ... et après ... il faut que je fasse confiance ? et après il faut que je rigole ... et après il faut qu'on soit amis ? j'ai passé la plus mauvaise nuit de ma vie , à revoir un mois et demi de ma chienne de vie ! comment je vais faire pour oublier ... comment je vais faire pour ne plus pleurer ... le coeur meurtri ...

au moins je sais que dans ma solitude je ne suis pas seule ... déjà mes amis arrivent ... mais à quel point j'ai mal ...

j'étais sorti de la souffrance du manque , je replonge involontairement dedans ... quand est-ce que sera la fin ?

pourquoi es-tu ainsi ? la rage au ventre , la tête qui tourne , les yeux ne sachant se fixer ... les larmes que tu sens monter ... la musique entétente , tu l'aimes la remets , ne t'en repaits jamais ... image choquante , je hais ma curiosité ... ma poupée veut s'en aller ... mais ne pourra pas , la force de déchirer le corps elle ne l'a pas ... encore assise devant mon PC je lui parle ... à ma poupée adorée , à mon Alice tant aimée ... juste malade ... juste dégoutée ... comme elle aime à le dire : blasée de la vie ... alors ...

un papillon lui sourit ... elle le connaît , c'est son passé ... essaie de l'atttraper , le voit s'échapper ... ne sait que faire et définitivement perdue ... petit poupée s'est tue ... les larmes silencieuses sillonent ses joues creuses ... je la vois l'appelle, à travers mon miroir la console , calme sa peine , maîtrisant notre haine ...

nous n'en pouvons plus ...

quoi ? qu'est-ce que c'est que ces cicatrices ? ah ... je les avais pas vues ... je me demande bien ... quoi ? moi te prendre pour un con ? non , j'oserai jamais ! sérieusement ? il me semble que ce sont des cicatrices ... mais .. puisque je te dis que je ne me fous pas de ta gueule ! par contre toi ... t'as l'air de te foutre de ma gueule et royalement  : pourquoi tu me demandes ça alors que tu sais ! t'es con ou quoi ? ma parole ... pourquoi j'te dis ça , bah pour t'ouvrir les yeux mon gars : c'est pas parce qu'on est blonde qu'on est forcément conne , t'as l'air de l'avoir oublier ! quand t'auras décidé de jouer franc jeu avec moi , tu m'appelles !

quoi encore ? ah ouais ... et bein soit franc ... mais vas y continue à m'engueuler ... allez défoule-toi Grand ! quand tu auras fini ta crise , tu m'appelles !

mais putain ! tu veux quoi à la fin , voir comment je fais ? ah ouais t'en as marre de moi ... et bein casse toi !

pardon ... que dis-tu ? il faut que je continue à me relever ... et comment ? je t'écoute ! me débarasser des fonds de bouteille ... mouais ... me débarasser du tabac ... mouais ... me débarasser de mes lames  NON ! jamais je ne saurai le faire ! putain ! écoute-moi alope : t'as vu où on vit ? on vit chez les bourges , mes parents s'engueulent sans cesse , moi j'essaie de m'en sortir ... et cette putain de vie qui continue ... monfutur qui arrive trop vite et mon putain de passé qui m'empêche de me regarder dans la glace ... est-ce qu'il y a quelqu'un qui m'entend ? quelqu'un qui comprend ? uelqu'un qui voit le petit détail ... la larme sous les lunettes et sous l'écharpe ... quelqu'un qui pourrait me tendre la main ? bien sur ... j'oubliais .. il y a mon vaillant chevalier ( son nom je le garde pour moi ) ... mais il n'est pas là ... et pour lui , rien que pour lui je le combat ... je sais où elles sont ... mais je ne veux plus rompre ma promesse ... pourtant c'est si difficile ...

putain de passé à la con ... putain de futur de mes deux ... la rage et le désespoir ... finalement ... on avait raison quand on disait qu'on est maudite et que c'était une fatalité ( tu te reconnaîtras miss ! )
finalement ... j'ai plus d'énergie pour mener ce combat ... et ces putains de sentiments ... et ces putains de larmes qui veulent pas arrêter de couler ... je veux redevenir la petite fille que j'étais ... je veux avoir ce calin dont il a envie ... putain on pète un cable ... et la schizo l'emporte !

finalement ... j'arrive à me réentendre ... c'est clair ... tout est dit ...